Carnet de Namibie: Le peuple San

Nunda - Roy's Camp - Tsumkwe (13 - 14 août)

Nous quittons la Bande de Caprivi pour nous diriger vers Tsumkwe, au coeur du Bushmanland. C'est l'une de nos destinations phares, d'un côté pour rencontrer les Bushmen (Peuple San, le plus ancien peuple d'Afrique australe.), de l'autre pour faire une incursion dans le parc Kaudhom. Ce long trajet nécessite une étape, quelques kilomètres avant Grootfontein, avant de tourner vers Tsumkwe.

Un petit arrêt à Rundu pour refaire notre réserve de biltong, dans le dernier supermarché que nous n'avions pas visité à l'aller, barrière vétérinaire sans souci (on va vers le sud), puis direction Roy's Camp où nous arrivons en début d'après-midi.

Une idée de la déco : c'est partout comme ça, de l'entrée, au bar et aux chambres.

On fait une petite randonnée autour du camp.

Il n'y a rien à voir, mais ça fait du bien de marcher.

On a trois chalets. Le nôtre, familial, pour quatre, est vraiment le plus rustique, en particulier l'escalier, qui a laissé un mauvais souvenir à certain....

L'atmosphère est agréable, on mange bien, la cuisine préparée par la patronne est très bonne, même si on ne voit rien de ce qui est dans nos assiettes, tellement c'est sombre.

C'est délicieux.

Il fait bien moins froid maintenant.

Au point d'eau, juste à côté de la salle à manger, un troupeau d'élands du Cap déguste les graines d'un bosquet d'arbres.

Départ de la remorque "street food" pour le rond-point le plus proche

Le lendemain, réveil au son du tracteur de la ferme et des coqs, puis départ pour Tsumkwe : 230 km de piste droite, droite, droite... Il y a beaucoup de bush brûlé. On arrive au Tsumkwe Country lodge en fin de matinée.

Les chalets sont bien, moitié en dur, moitié en toile, avec chacun une petite terrasse à l'ombre, ce qui, cette fois, ne fait pas de mal. Bon accueil. Il n'y a pas grand monde, sauf un groupe d'officiels namibiens qui vont arriver en pleine nuit.

On demande si un guide peut nous emmener voir un village dans l'après-midi pour rencontrer des bushmen : c'est d'accord, mais il faut attendre qu'il fasse moins chaud (..eh oui !). En attendant, on va donner à l'accueil des polaires nous avions apportés pour les enfants, suite à un appel des chefs de villages environnants, que j'avais vu sur internet. Ils demandaient des produits et vêtements de première nécessité, en particulier pour les enfants, du fait du climat très rude de cette année .

Ils sont très contents et vont les donner dans le centre où sont accueillis de jeunes femmes bushmen avec leurs enfants, pendant un temps, avant de retourner dans leur village.

Nous voulons aller voir le centre d'artisanat Mi wi a. La personne de l'accueil nous accompagne, nous emmène voir le centre d'accueil et fait ouvrir Mi wi a (merci en langue San), qui vend en direct des villages. On achète des colliers, bracelets, flèches et carquois bushmen.

Plus tard dans l'après-midi, on part pour le village bushman, où nous sommes accueillis avec beaucoup de gentillesse par le chef, puis les villageois. C'est très impressionnant. Après un premier moment où nous sommes beaucoup plus gênés qu'eux, on part dans le bush avec une dizaine d'entre eux, hommes, femmes, enfants en bas âge. Ils nous montrent les plantes, comment faire du feu, des pièges, de la ficelle.. avec beaucoup de simplicité et de partage. Le guide traduit, mais il parle très mal anglais, et on ne comprend pas grand chose (ou au moins moi). Tout est dans le geste, le regard et le respect. Un moment exceptionnel !

Quelques photos.